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Venezia
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"On a fait tellement couler d'encre sur Venise qu'elle se noie."

Sylvain Tesson

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..."J'ai passé chaque année, printemps et automne, beaucoup de temps à marcher, naviguer, regarder, respirer, dormir et m'émerveiller. Venise, voilà son secret, est un amplificateur. Si vous êtes heureux, vous le serez dix fois plus, malheureux, cent fois davantage. Tout dépend de votre disposition intérieure et de votre rapport à l'amour. L'amour ? Oui, et dans tous les sens : anges et libertinage, architecture, peinture, musique, roman, poésie, mais aussi air, pierre, eau, étoiles. Nature et culture enfin à égalité. Venise n'est pas un musée, mais une création constante. Si vous échappez aux clichés, au tourisme, aux bavardages ; si vous avez réussi à être vraiment clandestin ici, alors vous savez ce que le mot paradis veut dire.
Le monde se précipite vers le chaos, la violence, la terreur, la pornographie, le calcul aveugle, la marchandisation à tout va ? Mais non, voyez, écoutez, lisez : voici le lieu magique et futur dont tous les artistes et les esprits libres témoignent... "

Dictionnaire amoureux de Venise
Philippe Sollers
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"...Méfiez-vous des glaces de Venise au crépuscule : elles frappent de démence les images surexposées ! Les miroirs du Florian, usés de reflets légendaires, sont piqués de trous noirs qui aspirent les traits, les portraits, et restituent des masques en échange des visages.
Plus qu'un site géographique ou une référence historique, Venise est un stupéfiant, un accélérateur d'imaginaire. On l'aborde sans y prendre garde, par le regard, l'ouïe, le toucher, l'odorat, et parfois, s'il arrive que l'âme y reconnaisse le théâtre de ses existences antérieures ou futures, elle se trouve soudain sur le seuil d'un autre univers peuplé de dieux inconnus. Combien s'embarquent pour Cythère, et se retrouvent à San Michele ? ..."

Le piéton de Venise
Marc Alyn
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"Après m’y être perdu plus de cinq fois, je me retrouve grandi de nouvelles expériences.
Venise me fait lui dédier ce Quintet.
Ces cinq textes pris dans les cinq sens dont je me plais à écrire les noms : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher. Cinq sens complémentaires indispensables pour traverser la cité sensible en approchant ses courants, ses vents, ses marées et ainsi mieux parler le feu de son soleil interne.
Venise, lettre par lettre.

V ision de la splendeur du site maritime inspirant une infinie liberté.
E coute de Vivaldi ou de Monteverdi et de ses mystérieux sons de nuit.
N arines ouvertes à l’air iodé, aux parfums de femme volant ici à gré.
I ngestion délicate de la cuisine des pêches lagunaires et des boissons à bulles.
S aisie de la main des pierres de ce roc de beauté sculpté par des orfèvres.
E xistence physique et amoureuse, là, maintenant et pas ailleurs."

Quintet pour Venise, Jean-Hugues Larché
Serge Safran éditeur
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" Il n'y a pas trace d'automobile, ici. Le riche et le pauvre circulent sans afficher ces espèces de déclarations des revenus motorisés."

"Tu l'effleures, la caresses, lui donne des chiquenaudes, la pinces, la palpes. Tu mets les mains sur Venise."

" Ferme les yeux et lis avec tes doigts la physionomie des statues, les bas-reliefs, les moulures rainurées, les alphabets sculptés sur les plaques à hauteur d'homme. Venise est une main courante ininterrompue en Braille. "

"Porte des lunettes de soleil très sombres pour te protéger. Venise peut être mortelle. Dans le centre historique, la radioactivité est très forte. Chaque vue, même modeste, dès qu'on s'en rapproche est source de radiations : profondément sournoise, inexorable. Le sublime ruisselle à flots des églises, mais les calli sans monuments et les petits ponts sur les canaux sont aussi, c'est le moins qu'on puisse dire, pittoresques. Les façades des palais sont des coups de face, comme l'on dit des coups de pied. Tu es prise à coup de façades, giflée, malmenée par la beauté."

Venise est un poisson, Tiziano Scarpa 
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" Le fait est que les expositions deviennent toujours davantage les axes du grand circuit touristique : il faut nécessairement « faire les touristes », au milieu de cette foule qui arrive de tous les coins du monde, il faut se « divertir » entre Arcimboldo et Dali – sinon, pourquoi le faire, ce circuit ? Mais pour nous, Vénitiens, l’amusement des expositions, ce sont les autres ; nous, non-touristes, sommes là pour faire tourner le carrousel : à faire la queue, on ne gagne rien. Si on participe, on ne peut plus ironiser ; et nous avons insuffisamment d’esprit pour une double participation. Vous, utilisateurs des expositions, finissez votre circuit : prenez votre plaisir, décrochez, et salut. Nous avons toujours été des commerçants fébriles ou des histrions ironiques, détachés juste ce qu’il faut. À présent, mécaniciens d’une industrie délicate et sophistiquée, où se croisent celles de toujours : théâtre et commerce. Au milieu de relations humaines foudroyantes, la brièveté du temps est effroyable, griffe d’un instant, sourire qui passe. Où rien de solide ne s’est construit, puisque ne suit aucun « produit » à conserver ou à aimer.
Bientôt reviendra la tristesse de la fin des choses, le bar à côté va fermer, cent ou mille emplois sont suspendus : on perçoit déjà proche, en plein été, le retour de notre  passive et hivernale folie. "

Paolo Barbaro, Lunaisons vénitiennes
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C’était une nuit de vent, et avant même que ma rétine ait enregistré quoi que ce soit, je fus submergé par une sensation de bonheur total : mes narines étaient frappées de ce qui en a toujours été pour moi le synonyme, l’odeur des algues glacées. Pour certains, c’est l’herbe fraîchement coupée ou le foin ; pour d’autres les senteurs de Noël : aiguilles de pin et mandarines. Pour moi, ce sont les algues glacées — en partie à cause de la sonorité de l’expression elle-même, quasiment une onomatopée (en russe, algues est un mot superbe, vodorosli), en partie à cause de la vague incongruité et du drame subaquatique caché que suggère cette notion. Il est des éléments dans lesquels on se reconnaît ; à l’époque où je respirais cette odeur sur les marches de la stazione, cela faisait beau temps que drames cachés et incongruités étaient devenus mon fort."

«L’œil acquiert dans cette ville une autonomie comparable à celle d’une larme. La seule différence est qu’il ne se détache pas du corps, mais le soumet tout entier. Au bout d’un certain temps – le troisième ou le quatrième jour – le corps commence à se considérer lui-même comme le simple support de l’œil, comme une sorte de sous-marin dont le périscope tantôt s’étire, tantôt se rétracte.»

Joseph Brodsky, Acqua alta
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" ...La ville va m’attirer et me repousser, j’y aurai sans arrêt de nouvelles adresses, je continuerai à écrire et à lire à son sujet, la ville va devenir une part de ma vie comme jamais je ne serai, moi, une part de la sienne, j’errerai dans son histoire comme un grain de poussière, elle va me dévorer comme elle a toujours englouti ses amants et ses admirateurs, tous ceux qui se sont prosternés à ses pieds au l des siècles comme s’ils s’étaient eux-mêmes subrepticement changés en marbre, une parcelle du ciel, de l’eau ou du trottoir, on leur marche dessus tout en gardant les yeux xés sur l’incessant scintillement des palais et des églises, partenaire éphémère de l’histoire du lion, de la ville et de l’eau."

Cees Nooteboom, Le lion, la ville et l'eau
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Michele Marieschi    1710-1743
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