Je demande pardon à la vie
si le doute m’éloigne du merveilleux
et que mon enthousiasme
ressemble à un soufflé refroidi.
Je demande pardon à la vie
d’oublier la rose jolie, le lilas blanc,
et la douceur du premier rayon,
posé sur mon visage.
Je demande pardon à la vie
si l’odeur du pain grillé
ne me fait pas bondir hors du lit,
avec un appétit d’ogresse.
Je demande pardon à la vie
si le moustachu de la Bialetti
n'est plus invitation,
à déguster, le meilleur café.
Je demande pardon à la vie
de me laisser charmer en discount
par de sottes promesses
de bonheur en boîte.
Je dis merci à la vie,
quand elle se rappelle à moi,
en des riens délicieux,
pour l’aimer encore.
Je dis merci à la vie
quand je me sens trahie,
que son goût est amer,
de l’aimer toujours.
Je dis merci à la vie
quand dans une heure ou demain,
un ordinaire miracle reviendra me saisir
pour en exalter la beauté lumineuse.
(Je demande pardon à l’écriture,
pour les anaphores légères
et à Corneille pour l'emprunt de l’oxymore)
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